Le mot du président

À chaud, au lendemain du meeting du 5 décembre, salle Japy, une libre penseuse, privée comme moi de meeting pour raisons de santé, m’a appelé, enthousiaste, au vu du communiqué, de la tribune, des photos, et m’a déclaré en substance : « Nous avons de nouvelles raisons d’agir ensemble ». Je partage cette appréciation.

Aux raisons anciennes s’ajoutent à mon avis des possibilités nouvelles d’actions communes à tous les niveaux dont Christian Eyschen a rappelé le cadre et les buts : « Oui, nous sommes les fils de Voltaire, de Diderot, de d’Holbach et d’Helvétius. Et nous ne reculerons pas non plus. La lutte est désormais engagée et nous la mènerons jusqu’à son terme : l’émancipation complète de l’Humanité, débarrassée de la tutelle cléricale, de l’oppression du Capital et de l’étouffoir de la pensée unique aux ordres du Vieux monde.

Et vous tous, fils de Marx et de Bakounine, disciples de Blanqui et de Vallès, héritiers de Jaurès et de Pelloutier, descendants de Makhno et de Kropotkine, enfants de Lénine et de Trotsky, continuateurs d’Andrés Nin et de Durruti, vous tous les laïques qui continuez l’œuvre de Ferdinand Buisson et de Jean Zay, vous les libres penseurs qui continuez le combat d’André Lorulot et de Marc Blondel, et vous tous les Enfants de la Veuve et les Fils de la Charte d’Amiens : ENSEMBLE, OUI TOUS ENSEMBLE CONTRE LE CLÉRICALISME ! ENSEMBLE, OUI TOUS ENSEMBLE POUR LA DÉFENSE DE LA LAÏCITÉ ! » Ensemble, tous ensemble pour combattre les contournements de la Loi de Séparation et approfondir l’enquête sur ses contournements.

Ensemble, tous ensemble pour combattre le consensus qui couvre le pillage des fonds publics par l’Église et l’enseignement catholique au nom de la loi Debré et de l’égalité de traitement des élèves des établissements publics et des établissements privés.

Ensemble, tous ensemble pour nous saisir de la Raison, de la Raison 91, de l’Idée Libre, des communiqués de la FNLP, des colloques… pour proposer hardiment l’adhésion, le règlement de la cotisation 2016 sur la base de faits incontestables.

Pour la défense de la liberté de conscience, Pour la défense des libertés publiques gravement menacées par l’état d’urgence, Pour l’abrogation de la loi Debré, Nous ne céderons ni sur les grandes causes ni sur les contournements locaux .

Gardons en mémoire cette réflexion de Benjamin Franklin : « Ceux qui pensent qu’en abandonnant un peu de liberté, ils auraient plus de sécurité, n’auront au bout du chemin ni sécurité, ni liberté. » N’abandonnons ni un bout de liberté de conscience, ni un euro de fonds publics aux Églises, ni une liberté publique.

Le bureau élu le 24 janvier 2015 s’est efforcé d’agir dans ce sens : quatre numéros de la Raison 91 l’attestent.

Les instances que nous mettrons en place au congrès du 9 janvier ne manqueront pas de décider des initiatives à notre portée pour aider à cette résistance et pour pousser la résistance à un niveau supérieur.

Que 2016 soit l’année d’un nouveau grand saut dans ce sens ! Commençons par faire le maximum pour être présents le 9 janvier à Marcoussis pour décider ensemble.

Louis Couturier