Sommaire
Le mot du président
Appel des laïques
Pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple : les rassemblements de Méréville et Gentioux, l’Appel à la République
Colloque « Havemann » à Orsay le 10 décembre
Les participants au VIème congrès de l’AILP à Quito (Équateur)
Communiqué du Planning Familial, de la CADAC et de l’ANCIC
Notes de lecture
Trésorerie
Le mot du président
Beaucoup considèrent, à juste titre, me semble-t-il, l’année 2017 comme un grand saut dans l’inconnu. Elle commence sous couvert de la nouvelle prolongation de l’état d’urgence et d’une pluie de décrets (ou l’annonce de décrets) de destruction de la Sécurité Sociale, de la Santé, de l’École, sur fond de barbarie : bombardements, massacres et exils de masse.
Que faire ? Comment faire ? Affirmée au congrès universel de Rome, en 1904, notre méthode a fait ses preuves, avec des hauts et des bas, certes, mais elle a permis à la Libre Pensée de tenir bon sur tous les fronts et sur tous les continents à travers un XXe siècle marqué par les guerres, les révolutions, les dictatures. Non seulement la Libre Pensée a tenu bon mais elle a repris sa marche en avant.
En France, en témoigne le succès en cours de l’Appel des laïques « Pour le Respect de la Laïcité » tant du point de vue de la qualité des signataires que du nombre des signatures. Un an après Japy le front des laïques s’élargit en France.
Dans le monde, en témoignent les initiatives de l’AILP (Association Internationale des Libres Penseurs) : Ve congrès à Montevideo en 2015, VIe congrès à Quito en 2016.
L’avenir des sabres et des goupillons de tous acabits dépend en partie de nos capacités à poursuivre le rassemblement en cours, et, in fine, à nous construire pour conforter la résistance de nos amis aux sirènes hypocrites de faux laïques à la Manuel Valls, ou à l’aune de celles et ceux qui n’ont pas voulu apposer leurs signatures sur l’Appel des Laïques.
Culotté, « gonflé », ce Manuel Valls ? Qui ne l’a pas entendu placer sa candidature sous le signe de la laïcité (sic), à Évry (re-sic), à quelques centaines de mètres de la place Jean-Paul II (re-resic) et de la cathédrale qui a bénéficié des largesses de Jack Lang ? (re-re sic et re-sic !).
Pour ce saut dans l’inconnu, que faire ? Écoutons par exemple Belen Sarraga de Ferrero, une constructrice de la Fédération Internationale de la Libre Pensée en Amérique du Sud, en 1905, au Congrès International de Paris.
« C’est donc l’organisation de toutes les forces dispersées de la Libre Pensée dans une ligne générale de conduite et d’obligations réciproques de solidarité qui est l’œuvre primordiale la plus importante. » En clair, cela ne signifie-t-il pas pour nous commencer à renouveler sans attendre les adhésions 2017, pour les lecteurs de « La Raison 91 » verser un soutien de 12 € pour contribuer à son développement et mieux, à adhérer.
Renforcer la fédération par des adhésions nouvelles c’est, pour moi, se mettre à la hauteur des échéances annoncées : -‐ L’accueil, dans l’Essonne, du Congrès National de la Libre Pensée.
-‐ La tenue à Paris du VIIe congrès de l’AILP dans la ligne de ceux de la Fédération Internationale crée à Bruxelles en 1880 et de l’Union Mondiale qui lui a succédé.
Nous avons la prétention d’être les audacieux de la liberté de conscience contre les dogmes, contre les sabres et les goupillons.
Donnons-nous les moyens d’être à la hauteur de nos ambitions pour la défense du droit à l’IVG, pour le droit de mourir dans la dignité, pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple, pour la liberté de la recherche scientifique, pour le respect de la loi de séparation de décembre 1905… Le moment n’est-il pas venu de ne pas remettre à demain les nouveaux pas indispensables en prenant en compte les nécessités de l’heure et les possibilités de chacun.
L’heure n’est-elle pas à prendre en compte les avis des Belen Sarraga, des Max Sievert, des Bradlaught, des Lorulot, des Marc Blondel ou plus près de nous des Roger Huron ou des Rachel Lambert, grandes figures de la Libre Pensée ? Nous avons la chance de bénéficier de leurs expériences pour agir aujourd’hui.
Avec mes meilleurs vœux.
Louis Couturier.