Sommaire
Le mot du président, appel à souscription
Thomas Legrand sur France Inter
Intervention de J.N. Lahoz à la rencontre nationale du 10 mai
In memoriam Jojo et Marc Blondel
Libres propos d’Alain Veysset sur la guerre
Un ouvrage toujours actuel : Cléricalisme moderne et mouvement ouvrier de Marc Prévotel
Libres propos de Marcel Caballero sur l’économie sociale et l’entrepreneuriat social
Banquet gras du 18 avril autour de l’actualité de la doctrine sociale de l’église
David Gozlan avec Hansi Brémont et Louis Couturier sur France Culture
Bulletin d’adhésion
Bons de souscription
Le mot du président
APPEL du bureau à tous les adhérents, à tous ceux qui recevront cet appel.
Un premier ministre – Manuel Valls- assiste ès qualité aux cérémonies de canonisation organisées par le Vatican (Clemenceau a dû se retourner dans sa tombe !).
Un nouveau ministre de l’Éducation –Benoît Hamon- se fixe de transformer l’essai Peillon, en particulier, en accréditant les associations de toute nature –donc cléricales y compris- pour qu’elles puissent prendre en charge les activités d’animation dans les écoles publiques.
Un ministre de la Décentralisation – Maryse Lebranchu- œuvre à la dislocation de la République.
Un moucheron du coche, le sénateur médiatisé, par ailleurs conseiller municipal aux Ulis, Jean- Vincent Placé, du groupe France-Saint-Siège, se retrouve en compagnie des représentants des grandes religions, de la CFDT, de la CFTC, de J.F. Copé, de Rama Yade, d’Harlem Désir, de F. Bayrou pour appeler à une « société apaisée », avatar 2014 de la société subsidiaire .
Et un diocèse se dispose à aller à la pêche aux fonds publics pour mener à bien ses projets de Maison d’Église sur le Plateau de Saclay.
Que faut-il de plus aux laïques, aux républicains pour leur démontrer l’actualité et la pertinence des prises de position de la Libre Pensée ? Qui peut, au vu de ce florilège, continuer à soutenir que les combats de la Libre Pensée se trompent de cible ou sont d’un temps révolu ? La Libre Pensée, il n’est pas inutile de le rappeler, est – démocratique : contre la dislocation de la République, pour l’égalité des droits, contre la ratification de la Charte européenne des langues régionales, – anticléricale : pour le séparation des Églises et de l’État, contre les concordats, contre le délit de blasphème, pour l’abrogation de la loi Debré, contre tout financement public de la Maison d’Église sur le Plateau de Saclay, – antidogmatique : pour le liberté de la recherche scientifique, – antimilitariste : pour que le République réhabilite tous les fusillés pour l’exemple morts PAR la France, – sociale : contre toute forme d’exploitation économique, contre les avatars de la doctrine sociale de l’Église.
Peu d’organisations se revendiquent de ces positions. Ce numéro de La Raison 91 ne prétend faire tout le tour de la question. Il s’est fixé, fidèle à la méthode de la Libre Pensée, d’apporter des faits, des arguments à l’appui de ce qu’elle avance.
Il revient aux congrès à venir de débattre et de proposer des réponses communes.
Le bureau fédéral du 2 mai dernier m’a mandaté pour adresser cet appel à adhésion et à souscription. Les initiatives à venir ont un coût que le budget fédéral et les gros versements personnels de la délégation à Nancy et Londres ne suffisent pas à couvrir : 5 premiers inscrits pour Londres, 2 candidatures pour Nancy, c’est plus de 1000 € à débourser.
Nous nous fixons de contribuer au financement de délégués africains à Londres.
Nous ne sollicitons pas de fonds publics, ni de France, ni de l’Union européenne.
Fort de cet appel, si chaque libre penseur sollicite les libres penseurs de sa connaissance, les laïques, les démocrates, les républicains, les syndicalistes, nous sommes persuadés que nous réunirons les fonds nécessaires pour permettre à la Libre Pensée d’avoir les moyens de poursuivre son action.
La Libre Pensée s’est développée dans la bataille pour la loi de séparation de 1905, en France. Elle se donnera les moyens, en 2014, d’être au cœur de la bataille contre la ratification de la Charte européenne des langues régionales, contre les intrusions cléricales dans l’école publique, pour la liberté de la recherche scientifique, pour la réhabilitation collective des fusillés pour l’exemple morts PAR la France.
Louis Couturier, président.