N° 5 – avril 2002

Sommaire

MOT DU PRESIDENT
Foi et science, la fin de la séparation ?
LA VIE DE LA FEDERATION
Communiqué
ARTICLE J. MACE : Paul Lafargue, précurseur de la séparation des Églises et de l’État
NOUVELLES BREVES
Quand l’ordre moral règne à Fleury-Mérogis

Mot du président

Le rapport de R. Debray sur « 1’enseignement du fait religieux »·dans l’école laïque prépare la tempête à l’école publique et dans la recherche. J. Lang administre l’onction ministérielle : « 1a décision de développer l’enseignement du fait religieux s’impose ».

Voici donc « l’étude des faits religieux » en  passe de s’imposer, après avoir colonisé l’Histoire Géographie, dans toutes les disciplines des lycées et collèges. transversalement il va de soi selon les nouveaux credo pédagogiques.

Est-il acceptable qu’à l’ École, la science et la foi, le dogme et la théorie, l’expérience et la révélation, la croyance et la démonstration. le surnaturel et le rationnel soient placés sur le même plan ? Au pays de la séparation des Églises et de l’État, au pays où la catéchèse directe est délaissée, les animateurs de l’UIP2 (université interdisciplinaire de Paris) répondent oui. Foi et science, plus de séparation méthodologique ! Le relativisme cognitif contribuant au nouvel évangile de ces bons apôtres.

  1. Debray et J. Lang apparaissent comme les relais laïques d’un pape, qui lui exhorte les scientifiques à « participer à l’élaboration d’une culture et d’un progrès scientifique qui laissent toujours transparaître la puissance de l’intervention providentielle de Dieu ».
  2. Dubost, évêque d’Évry, président de la commission épiscopale de la catéchèse, souvent cité dans nos colonnes, salue la proposition de Debray en ces termes :
    « Que R. Debray refuse de cantonner l’enseignement religieux à une matière précise, avec des connaissances à aborder en classe, rejoint les préconisations qui furent depuis longtemps celles des catholiques et des protestants », ajoutant que « la science gomme le caractère sacré de la vie ».

Les vents de la réaction cléricale, ceux qui ont attisé le bûcher de G. Bruno, s’agitent furieusement, ils sont prêts à se déchaîner hors de l’outre mythologique ; il reste un dernier lien à dénouer, ce lui constitué par la loi de séparation (1905). R. Debray et les autres poursuivent ce dessein ; nous nous y opposons.

Les initiatives que nous prenons dans le département :
Conférence Débat sur bithique et laïcité le 24 mai à Bures avec la présence de nos amis de l’Union rationaliste
Réalisation du livre noir sur le détournement des fonds publics
Intervention auprès du Préfet
Interventions locales pour le respect de la loi de 1905
Élargissement de la diffusion de nos publications.

Pour renforcer notre fédération :
Adhérer, faire adhérer à la Libre Pensée
Faire circuler, abonner à notre bulletin fédéral, l’alimenter par des contributions.

Le président, L. Couturier