N° 44 – octobre-novembre 2012

Sommaire

La Fédération de l’Essonne au congrès national
Lettre publique au Président de la République
Loi Debré, appel du congrès et appel fédéral au meeting du 7 décembre
La Courtine, Méréville
Le 21 septembre au Panthéon
La LP 91 à la fête de la République aux Ulis
La LP 91 à la fête des associations
Pour la liberté de la recherche scientifique
Délit de blasphème : déclaration commune
Colloque Lafargue (suite)

Intervention au nom de la Fédération de l’Essonne au congrès de la FNLP- 20 au 23 août 2012 à Sainte-Tulle

Nous allons devoir combattre, Nous allons devoir oser.

Nous allons au-devant d’erreurs. Et alors ? Il m’apparaît utile de vous soumettre quelques réflexions à partir de l’activité de la L.P. dans la Fédération de l’Essonne.

Nous avons progressé en termes de cotisations réglées à la Trésorerie Nationale et en termes de liaisons avec des organisations amies de la F.N.L.P., l’Union Pacifiste, l’A.R.A.C. et la L.D.H., le 11 novembre rassemblées avec nous au monument pacifiste de Méréville, ainsi que pour un débat aux Ulis.

Avec les partenaires des Colloques de l’I.R.E.L.P. : Amis de la Commune de Paris, Études Jauressiennes et Robespierristes, auxquelles il convient d’ajouter l’A.D.M.D. et le partenariat avec le Conseil Général pour le Colloque Paul LAFARGUE de décembre 2011 ; avec la Mairie d’Orsay pour un après-midi de juin 2012 autour de la Question à l’étude avec la participation du Professeur JOUANNET, de Pascal PICQ, de René CAPY et de François PARAIRE ; avec la L.D.H. et la Mairie des Ulis pour la Fête de la République en septembre.

Les réponses de candidats aux élections législatives – du P.S., du Front de Gauche, des Verts, nous ouvrent des possibilités d’interventions que nous ne soupçonnions pas sur des campagnes en cours (Abrogation de la Loi Debré, Obsèques civiles, Réhabilitation des Fusillés pour l’exemple, lois sur la Bioéthique…). Nous en tirons une première leçon : il ne faut pas hésiter à oser. On nous reconnaît un certain culot pour avoir relevé le défi d’un Colloque à Évry pour le centenaire des suicides de Paul et Laura LAFARGUE, en décembre 2011. Reconnaissons que le partenariat avec le Conseil Général, que son soutien logistique, nécessaire, ne fut pas suffisant.

Nous n’avions pas compris que le sujet et que la qualité de la tribune ne suffisaient pas pour construire une présence conséquente au colloque et éveiller l’intérêt qu’il méritait.

Nous en avons tiré des leçons pour assurer le succès du colloque sur « les limites de la science » à Orsay, à la fois par la qualité des intervenants et par la participation.

Nous comptabilisons 90 signatures pour l’abrogation de la Loi Debré. Il s’avère qu’elles ne relèvent pas de la spontanéité comme nous étions partis à le penser à la suite de l’arrivée de nombreuses signatures d’ « inconnus ». Un examen attentif montre que chaque signature relève d’une action militante : liaisons amicales, familiales ou professionnelles.

Messages internet, bristols sont nécessaires mais ne suffisent pas. Les liens directs nous ont permis de constater une grande disponibilité mais aussi des réticences de la part d’adhérents et d’amis qui se situent sur le terrain d’une bonne application de la Loi Debré, débarrassée de ses avatars, de la Loi Carle ou plus simplement font preuve d’ignorance ou de négligence. Sans ces contacts directs, nous n’aurions pas eu connaissance de ces aspects pour aborder nos tâches et considérer la nécessité de ne pas ménager les explications.

Je dois dire qu’à propos des projets de l’Église dans le Grand Paris, nous n’avons pas fait preuve d’assez de pugnacité ces derniers mois.

Une lettre signée par Marc BLONDEL et Louis COUTURIER, a été adressée le 9 mai dernier à Jean- Paul HUCHON, Président de la Région Île-de-France.

Pas de réponse de sa part. Attentisme de notre fait, d’autre part.

Nous avons tout à gagner à faire preuve de davantage d’audace sur ce terrain et à ne pas rester à cette attente passive de réponse.

Même si nous ne sommes pas sûrs d’être à la hauteur – ici et maintenant – nous avons tout à gagner à OSER.

« Quand mes idées seraient mauvaises, si j’en fais naître de bonnes à d’autres, je n’aurai pas tout à fait perdu mon temps ».
Jean-Jacques ROUSSEAU – préface de l’ « Émile ».

Le mouvement engagé à OSLO sur lequel nous nous appuyons a de beaux jours devant lui si nous gardons le cap de l’élaboration collective sur les bases qui ont guidé la Libre Pensée dès ses premiers pas en ne perdant pas de vue les formes nationales de nos engagements communs. Ce que j’ai déjà entendu dans ce congrès me porte à l’optimisme.

Tulle-lès-Durance (ou Sainte-Tulle), le 21 août 2012.

P.S. : Un concentré de cette intervention figure dans le N° spécial « Congrès de Tulle » N° 2, avec l’ensemble des messages, des interventions, des votes, des résolutions, ainsi que les nouvelles instances.