N° 25 – avril 2007

Sommaire
Mot du président
Sur vos agendas
La vie de la Fédération
Le banquet, les courriers, Saclay…
Notes de lecture : L’univers n’est pas sourd

Le mot du président

Michel Dubost, l’évêque bien connu d’Évry, pleure misère dans un appel aux dons pour le denier du culte, « L’État ne fait pas de cadeau, , nous n’avons pas de subventions, nous n’avons que ce que vous donnez ».

 

Il concède que le dégrèvement fiscal sur le denier du culte est un cadeau .La moins-value sur les recettes de l’État est de 3, 1 M € sur le département. Il ne va pas jusqu’à évoquer les dégrèvements sur les produits du commerce des cierges, pas plus que les libéralités de J Lang dans le montage financier de la Cathédrale, mais par contre il évoque, en passant, le temps où l’on était invité à donner la dîme. Michel Dubost rêve de la France de l’Ancien Régime où l’Église d’État, elle collectait la dîme.

 

Ce retour du religieux est rêvé par d’autres. Dans le Monde des religions de mars avril 2007, Jean Baubérot considère que le régime concordataire d’Alsace Moselle est l’avenir possible d’une France normalisée par l’Europe.

 

Quand Baubérot préconise la généralisation à toute la France du régime concordataire, quand Monseigneur Valls d’Évry toilette à l’eau bénite la loi de Séparation en faisant d’Évry le terrain d’expérimentation des pratiques anti-laïques, quand Michel Dubost voudrait tirer un trait sur une page de la Révolution qui a aboli l’ordre du Clergé, et ses privilèges en matière d’impôts, qui pourrait prétendre que le cléricalisme n’a plus cours, que la calotte est morte, que la Libre Pensée doit rompre avec un engagement vieux de 160 ans?

 

Elle fut et reste laïque, démocratique et sociale. Et comme le rappelle un adhérent dans son courrier, elle rejette le triple joug de l’Église, du Privilège politique et du Capital.

À bas la calotte, d’où qu’elle vienne, et vive la sociale!

L.C.