Mot du président

La fédération nationale de la libre pensée a proclamé 2005, année de la reconquête laïque dans un manifeste adopté le 28 mars et repris par le congrès de Toulouse en juillet.

Les résolutions adoptées, voir le numéro spécial congrès, font état • des offensives des Églises en France et dans le monde, des ripostes engagées et prévues.

A la tribune du congrès, j’ai rappelé les bases sur lesquelles se fonde la Libre Pensée, et ses sociétés. Le rejet du pouvoir abusif d’une autorité religieuse, du privilège en matière politique et du capital en matière économique fut affirmé lors du congrès de Rome de 1904.

Cent ans plus tard, ces raisons d’être qui fondèrent la Libre Pensée restent d’actualité, elles appellent chacun de nous à populariser largement, avec la Raison, le manifeste de la Libre Pensée pour le centième anniversaire de la loi de 1905 qui reprend: Contre l’obscurantisme religieux, pour faire respecter la liberté de conscience Contre le communautarisme religieux, ethnique ou régionaliste.

Contre l’intrusion des groupes de pression à l’école: pas de signes religieux, pas de prosélytisme dans les cours ni dans les manuels scolaires.

Contre l’intrusion du religieux dans la cité (pas de financement public du terrain pour l’édification d’une mosquée aux Ulis, pas de carrés communautaires dans les cimetières municipaux, pas de subventions publiques pour des activités cultuelles).

Pour contribuer à cette réflexion commune, nous avons sollicité William Richier, du bureau de l’IRELP ( Institut de Recherche et d’Étude de la Libre Pensée) pour animer notre banquet du 1er trimestre 2005. Ce jeune historien centre ses travaux actuels sur E. Mounier, sur le personnalisme et sur ses avatars actuels. En outre, nous sommes persuadés que tous les amis de la Libre Pensée n’ont pas manqué de faire connaître le colloque du jeudi 23 septembre 2004 : « Rôle et influence des religions et des Églises dans le domaine social » présidé par Jo Salamero.