N° 1 – février 2001

Sommaire

MOT DU PRESIDENT
SUR VOS AGENDAS
DECES DE NOTRE AMI ROGER HURON
LA VIE DE LA FEDERATION
REVUE DE PRESSE ET NOUVELLES BREVES
ARTICLE : DE L’ANTHROPOCENTRISME AU DENOMBREMENT DES GENES CHEZ L’HOMME

Mot du président

Le 17 juin 1994, le Directeur Général de l’établissement public d’aménagement de la ville nouvelle d’Évry (l’EPEVRY) répondait au Président de la fédération de l’Essonne de la libre-pensée au sujet de l’aide apportée par l’EPEVRY ( Établissement public d’État) à l’association « Centre National d’Art Sacré ».

Il confirmait le versement de subventions de l’EPEVRY, de l’État et de la Région a ce centre d’Art Sacré, qualifié « d’équipement culturel » Il tenait bon de préciser « en ce qui concerne la charge foncière, conformément à la loi de séparation entre l’église (sic) et l’État, les représentants du ministère du budget… ont tout particulièrement veillé à une stricte égalité entre les différents cultes représentés à Évry ».

Curieuse interprétation de la Loi de Séparation (1905) qui précise dans son article deux « la République ne reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte ». La base de l’égalité de traitement des confessions est l’absence de subvention, pas celle de l’équité dans le subventionnement. En 1994, le gouvernement de l’époque finassait, se sentant obligé d’invoquer, faussement, la loi de 1905 et d’en passer par des subventions à un centre d’Art Sacré. Ce centre vient d’ouvrir (Le Monde du 11/01/01), sa seule indépendance vis à vis de la Cathédrale (culte catholique) est son entrée » indépendante « .

En juin 2000, plus de finasserie, la Ville de Paris, l’État, la Région, décident de détourner 83 millions de Francs de fonds publics au profit de l’institut de Théologie de l’archevêque Lustiger.

Subventions aux Églises, offensives de pénétration cléricale dans l’École laïque montrent le retour de la religion dans la sphère publique Le bureau de la Fédération, réuni le 08/02/01, a décidé d’inviter tous les laïques du département à participer à la réunion publique du 2 mars à la Bourse du travail à Paris, répondant ainsi à l’appel conjoint des fédérations de la région parisienne.

Le bureau invite tous les laïques à faire signer la pétition encartée, à multiplier les prises de position (élus, syndicalistes) pour appuyer les délégations auprès du Maire de Paris, du Conseil régional, du Ministère de la Culture.

L’Église, les églises, n’ont jamais accepté d’être confinées dans la sphère privée.

À l’image de notre regretté ami, Roger Huron, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour renforcer la Libre Pensée, pour défendre la loi de Séparation du 9 décembre 1905, pour préparer les assises nationales laïques du 24/06/01, pour contribuer au succès des colloques annoncés dans la Raison.

Le président, L. Couturier